ENTRE PORTO SANTO ET MADERE

Samedi 23 septembre 2006

Après avoir réglé les formalités de port, dit au revoir aux " bat amis ", nous quittons notre mouillage de bonne heure à 10 H 45 (au lieu de 9 heures prévues). Après un départ sur les chapeaux de roues au près serré, à un peu plus de 7 nœuds mais pas dans la bonne direction, (pour avoir la bonne direction, nous avions le vent dans le nez), le vent est finalement tombé et on a mis le moteur pendant 1 H 30.

Pour cette petite navigation tranquille entre Porto Santo et Madère, toute la famille (et Candice, amie de Laurine depuis Tanger qui nous accompagne une semaine à bord), a décidé qu'il fallait à tout pris pêcher un poisson pour ce soir.

Luc durant cette escale paisible a encore eu de bons conseils pour pêcher : il a encore acheté 4 leurres en silicones. Je crois qu'avec tous nos rapalas et poulpes en silicones,

on pourrait ne se nourrir que de poisson. On va peut-être ouvrir une collection… En parlant de collection et de tradition, il faut accrocher les queues de nos pêches à l'arrière du bateau  pendant tout notre voyage comme des trophés.

Et voilà, enfin le grand jour est arrivé : on vient d'attraper une magnifique dorade coryphène d'une soixantaine de centimètres. Sous l'eau, lorsque Luc la remontait, on voyait des reflets bleu ciel et jaune (comme s'il y avait de la lumière sous l'eau).

Tout de suite hors de l'eau, les couleurs de cette belle dorade étaient superbes mais au bout de quelques minutes, ses fantastiques couleurs partent et la dorade devient toute grise.

Cette 1ère prise a mobilisé tout l'équipage : Luc cramponné à la canne, Axel à l'épuisette (qui était d'ailleurs beaucoup trop petite), Laurine à l'appareil photo, Malaurie à hurler et à pleurer de voir un si beau poisson finir si tristement et moi, la bouchère de service à essayer de lui passer une gaffe en inox dans une ouie, de lui verser du pastis dedans pour la tuer. Mais malgré tous mes efforts, Luc a du finir le travail à la manivelle de winch. C'est finalement vraiment difficile d'être pécheur quand on n'est pas habitué : acheter du poisson chez le poissonnier à du bon finalement. Il a encore fallu tirer les filets et lui couper la queue mais là encore, ça parait simple : il faut se mettre en situation : imaginez ::: En plein océan avec encore une fois une belle houle de 3 mètres, assis dans la jupe arrière du bateau qui roule, avec un poisson de 60 cms à vos pieds qu'il faut préparer. Luc, sur ce coup là est forfait : il a mal au dos. Alors, malgré mon manque d'expérience dans la matière et mon peu d'envie de le faire, j'ai attaqué, un peu dégoûtée, le découpage du poisson avec grand couteau et ciseaux. Et imaginez, même morte, la bête bougeait encore…et avec les pieds et les mains dans le sang eh bien, j'ai encore pu apprécier la barbouille. Mais, une fois l'opération bien terminée, je pense que je pourrai apprécier à sa juste saveur, cette belle dorade que Luc doit préparer à la façon Tahitienne.

Notre trophé :

Après cette aventure, nous avons terminé notre navigation qui a durée 7 heures. Nous voulions aller au port pour retrouver des " bat amis " mais le vent s'est beaucoup levé et pour la 1ère fois depuis notre départ : il ne fait pas beau., il pleut même un peu. C'est le début de l'automne. Alors avec ces rafales entre 20 et 30 nœuds et la pluie, nous avons choisi de rester au mouillage à côté du port en attendant que ça se calme. Les enfants ont donc gentiment attaqué une partie de monopoly, Luc bricole un filet pour porter les fruits et moi j'écris… Nous sommes maintenant exactement à BAIA DA ABRA. Demain, on ira au port qui se trouve à QUINTA DO LORDE. On ne devrait rester qu'une journée dans ce port. Maintenant que j'ai fini d'écrire, le soleil vient de revenir et il fait déjà chaud. On va sortir du carré et pouvoir apprécier le paysage. D'autres voiliers arrivent au mouillage : on va sûrement entretenir le " bat ami ".

Comments

[Alain]

Salut la famille Gaillard
Avec les photos c'est encore plus génial !!!
Est ce parce que vous avez attrapé la daurade avec un leurre ayant l'aspect d'un morceau de robe Tahitienne que Luc à décidé de la cuisiner ainsi ?
A+. Alain

[Alain]

Salut la famille Gaillard
A lire le récit de Colette sur la pêche à la daurade on se croirait dans le fameux sketch de Fernand Reynaud "le canard était toujours vivant" !!!
Quand je pense que nous nous avons dû faire le voyage jusqu'à Tahiti pour avoir le plaisir de goutter cette recette je me dit que vous avez vraiment de la chance d'avoir Luc à bord !!!
Blague à part la lecture des récit de votre aventure est vraiment toujours un très grand plaisir et quand en plus on a la chance d'avoir pû vous avoir de vive voix un bon moment grâce à Skype je me dis que l'informatique à vraiment donné aux voyages une autre dimension, celle du partage en temps réel avec les.... "Web amis" !!!
Continuez donc à alimenter le plus souvent et le plus longuement possible nos rêves.
Très amicalement.
Alain.

[JT]

Bravo aux valeureux pêcheurs !
Mais il est vrai qu'avant de l'apprécier, il faut la préparer... (ce qui est vrai dans beaucoup de domaines !...) Et j'imagine que, la déguster au soleil sur le bateau, va être un nouveau grand moment de plaisir.
J'ai essayé de vous rejoindre sur Skype ; mais vous deviez être hors connexion ; ce sera pour une prochaine fois.
Au plaisir de lire la suite de vos aventures !
Amitiés du Bugey
Jean