TRAVERSEE, dimanche 21 janvier
dimanche 21 janvier 2007 Je suis de quart depuis 2 heures ce matin. Tout le monde dort paisiblement avec, bien entendu le doux ron ron du moteur… On va arriver, c'est certain aujourd'hui en fin d'après midi malgré un fort courant contraire qui nous ralentit de 1,2 nœud, 20% de notre vitesse... Il nous reste 70 miles à faire (sur environ 2200 au total de la transat). On est maintenant à moins de 50 miles de la côte et je ne vois toujours aucune lueur sur la terre Hier soir, on fêtait avec les enfants notre dernière nuit de traversée. On a ouvert notre seule bouteille de coca du bord et de toute la traversée. On avait même un bout de jambon cru acheté à Madère pour accompagner… des bonnes cacahuètes sénégalaises… Et pour finir, on a eu le plaisir de connaître pendant une heure ou deux, un super vent de travers à 120°. On a fait une pointe à 9,3 nœuds sur un océan calme et un bateau quasiment à plat… Le bonheur… Le rêve… L'euphorie… La traversée s'est bien passée mais on regrette quand même de ne pas avoir pu profiter des alizées. A noter que les voiliers qui nous suivent et qui ne sont pas encore arrivés à l'équateur n'ont pas plus de vent que nous. Donc, même si on avait attendu une semaine de plus pour partir du Sénégal et faire la transat, ce n'aurait pas été mieux… Concernant la panne de notre pilote Ray, Luc n'est pas d'accord avec mes explications : je n'avais pas bien compris. Alors, voilà son explication : le pilote s'est de nouveau arraché du secteur de barre, le plus ennuyeux c'est que cette fois ci, il est parti avec le morceau… Nous aurons une intervention lourde sur le système de barre à faire à Bahia avec dépose du secteur de barre pour soudure et renfort, il est d'une accessibilité très difficile… 2 jours de travail… Un petit mot sur les grains en traversée. Depuis l'équateur, on en prend à peu près un par jour. Laurine, en maillot de bain, reste impassible à surveiller notre pilote sim.
Au début, on était plutôt inquiets. On réduisait les voiles (quand elles y étaient). Mais, en fait, le vent ne monte pas beaucoup. Alors, maintenant, on fait les fainéants et on laisse toutes les voiles dehors. Le gros avantage des grains, c'est qu'ils lavent Xiloa et ses voiles. Car malgré tous nos efforts, la poussière du Sénégal nous avait gagnɅ Luc en a fait de très belles photos…
Un petit mot pour l'adieu à notre tangon de fortune. Il a cassé !!! suite à un appui sur un bas hauban Mais pas en compression… Dommage…
Un petit coup de gueule après les cargos. On aurait pu en embrasser un, nous aussi. Heureusement, notre radar fonctionne très bien. Ne sachant ce que le Cargo allait faire, nous l'avons appelé avec la VHF pour qu'il se déroute : il n'est vraiment pas passé loin…
A noter que beaucoup de cargos naviguent sans radar en fonctionnement. Ils doivent toutes les X heures de fonctionnement le faire réviser. Alors, pour économiser, ils préfèrent l'éteindre…