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LE VOYAGE DE XILOA
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24 février 2007

CARNAVAL DE SALVADOR

Lundi 19 février

Le carnaval à Salvador

Enfin, il est arrivé. Depuis notre retour de Lençois lundi dernier, nous sommes restés à la marina de peur de perdre notre place au port. Du coup, on n’a pas pu attaquer la découverte des environs comme on l’aurait souhaité. On a préféré miser sur le carnaval.

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Il est à savoir que le carnaval de Salvador dure six jours.

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Le 1er soir(le jeudi), nous sommes montés au Pelourinho vers 18 H 30. On avait peur de la foule et le défilé devait commencer à 17 heures noté noir sur blanc dans le programme officiel…

Quelle surprise d’arriver dans la vieille ville et de ne trouver que peu d’animations. On a marché jusqu’à 23H30 sous la pluie en espérant voir quelque chose. Eh bien, non, rien à voir à part :

-         la police militaire ultra présente, la police civile et toutes sortes d’escadrons d’encadrants.

-         le placardage des vitrines avec de grands panneaux de bois, peints en blanc (au sèchage instentané vu la chaleur et malgré les averses de pluie) et taguer de suite (tags sympas).

Nous sommes donc rentrés au bateau un peu déçu.

Le lendemain, d’autres bat amis nous ont appris qu’ils étaient allés loin et sur un autre parcours et que cela avait commencé très tard .

Il y a 3 circuits dans la ville :

-         le 1er du Pelourinho, dans la vieille ville s’appelle le circuit OSMAR : thème samba et salsa. C’est l’endroit le moins dangereux et le plus touriste.

-         le 2ème est celui de Capo Grandé entre le Pelourinho et le Quartier de Barra (le plus long) Il s’appelle Batatinha sur le thème de « afro »

-         le 3ième est celui de Barra est le circuit Dodo avec les plus beaux camions trio électricos.

Bon, le lendemain, vendredi, nous revoilà partis pleins d’espoirs pour ce carnaval. Par mesure de sécurité, on avait laissé Malaurie et Axel à la Marina tout seul. Axel a bien fait le grand. Il a même accommodé le riz en salade et à déclaré s’être régalé. Quand on fait soit même à titre exceptionnel, cela donne de la valeur au chose.

Pour nous, on se sentait rassuré de ne pas les avoirs avec nous. Avec tout ce que l’on nous avait dit : surtout pas les enfants, surtout pas d’appareils photos, de montres… rien à part un petit billet glissé à des endroits secrets.

Le départ des défilés était prévu à 17 heures. Le groupe favori connu mondialement OLODUM passait vers 18H45. On a donc pris notre temps et on est partis vers 18H30. Et là, on a trouvé beaucoup de monde (des spectateurs) qui allaient à droite, à gauche, qui attendaient… Et toujours rien à voir…jusqu’au moment où enfin notre premier  camion électrico est apparu vers 22 heures.

Bon, alors, oubliez tous le carnaval comme on pourrait le connaître chez nous avec chars costumes et musiques bon enfant.

A Salvador, le carnaval n’est que musique et musique et encore musique. Le reste est accessoire. Les camions passent dans les rues avec des murs d’enceintes chauffées à bloc : le son à fond, plus fort que fort : c’est le délire le plus absolu… Toute la rue, tous les Brésiliens dansent,  chantes , vibrent. C’est vraiment très impressionnant.

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On a pu assister à tout cela, sans être trop oppressé. On s ‘était glissé à proximité d’un espace flic. Les patrouilles étaient impressionnantes. Toujours par cinq, elles partaient le long du défilé et revenaient toujours avec quelques individus.

Pour nous, le spectacle était plus intéressant par la manière que chaque Brésilien vivait la musique que par la musique elle même. Pour ma part, je n’arrivait pas à rentrer dans l’ambiance. J’était un peu déçu car je j’avais toujours imaginé le carnaval avec des déguisements, confettis…

Ce n’est que le lendemain, le samedi soir que l’on a pu apprécier à sa juste valeur le carnaval de Salvador. Luc avait réussi quelques jours auparavant  à nous avoir des places  en hauteur pour le 3ème circuit.

On était au deuxième étage, et là, je vous garantis que même si on n’avait pas envie de danser, on dansait quand même.

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La structure même de la loge bougeait beaucoup et le plus impressionnants et inquiétants était quand les autres Brésiliens dans la loge se mettaient à danser :  le sol tremblait. Et honnêtement, la construction faisait vraiment peur. C’était construit comme un échafaudage de chantier.

Mais bon, on est toujours vivants… Et on a pu apprécier le carnaval à sa juste valeur. Les camions électricos passaient juste devant nous et on n’avait pas le stress de se faire coincer : on avait pris l’appareil photos et les enfants ont pu venir en toute sécurité.

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La musique à fond, la foule en délire s’était d’une grandeur… Je crois que je n’ai jamais vu tant de monde à la fois (même au salon de Lyon de la moto en plein samedi après-midi ou lors de concerts en France), hyper serré en train de danser superbement pour les Brésiliens avec des mouvements du corps que l’on n’ose pas réaliser nous-même.

Je crois que cette dimension humaine a quelque chose d’irréelle , de grandiose que c’est très difficile d’expliquer. Je crois que ce sont des moments à vivre.

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DSC03939Quand certains, non tous les camions électricos passaient, toute la rue, à perte de vue, de partout, cela se mettait à chanter, danser, vibrer avec le sentiment que la musique leur donnait vie. Et avec une énergie sans fin quelques soit la météo (il a plut tous les soirs du carnaval et je n’ai vu aucun Brésilien se mettre un vêtement étanche : on avait le sentiment qu’ils ne sentaient même pas la grosse pluie tomber.… Peut-être aidé par la bière. C’était très impressionnant de voir ces centaines de petits vendeurs avec leur petite glaciaire dans la foule en train d’approvisionner les spectateurs (non, les acteurs comme vous l’avez compris j’espère). Je n’ai jamais vue une consommation pareille de bière de toute ma vie. Je ne vous raconte pas l’état des murs que ses messieurs arrosaient discrètement avant de retourner danser… Pour finir, juste un petit mot sur les complexes des Brésiliens et Brésiliennes : ils n’en n’ont pas… Les filles qu’elles soient fortes ou bien faites vivent le carnaval et la danse de la même façon : haut hyper moulant voir parfois réduit au strict nécessaire et le bas à 80 % des cas, shorts ou jupes en jeans ultra courts… Pour les garçons, le jean n’est pas la tenue favorite : c’est le caleçon long un peu maillot de bain avec un T-S sans manche.

Un dernière explication technique concernant les camions : chaque camion a son groupe de chanteurs et musiciens et ses supporters. Tous les supporters sont autour du camion avec un maillot « tunné » au couleur du groupe. Ces maillots sont achetés au préalable. L’ensemble supporters et camion forme un blocos. Et, ce blocos est entouré d’une grande corde, jusqu'à 800 personnes pour la tenir,pour marquer le groupe. En fonction de la notoriété du groupe chanteur/musicien, les maillots sont venus plus ou moins chers.

Cette soirée nous a vraiment permis de comprendre et de vivre le carnaval. J’ai maintenant compris qu’il existe plusieurs forme de carnaval. Mais qu’ici à Salvador, c’est la musique qui prime sur tout.

Laurine et VoVo (mamie en Brésilien sauf problème d’orthographe) avaient acheté un CD MIX BRASIL 2007. Maintenant, on l’écoute et on est capable de reconnaître des airs du carnaval. Dommage que l’on ne puisse pas vous les faire partager par le blog…

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Pour nous, nous avons abandonné le carnaval de Salvador dimanche en début d’après-midi sous une pluie diluvienne. Notre destination est d’île d’Itaparica. On a pu continuer le carnaval « à la campagne », avec moins de monde mais toujours une ambiance chaude de danse, musique…

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Commentaires
C
On a l'impression d'entendre la musique en lisant votre message. Elle est omniprésente dans la vie des brésiliens. Quelle foule ! C'est vrai que si les structures semblaient précaires, cela a du vous faire peur.<br /> Heureusement tout est bien qui fini bien. On écoutera votre CD au retour...<br /> Vous resteront longtemps en mémoire, les couleurs, les rythmes et les gaieté des brésiliens bien repus de bières...<br /> Gros bisous à vous tous. Merci pour le temps que vous prenez pour nous donner de vos nouvelles bien illustrées.<br /> BisouS.<br /> Carole, Patrick, Alex et Arnaud et Sarah.
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