Route entre les Açores et Gibraltar 7ème jour
Gégé est de retour
Il semblerait, ces derniéres 48 h., que l'Atlantique nous ai fait ses adieux d'une manière fort énergique. Un vent violent du nord nous a, certes, propulsé à une vitesse à ridiculiser de Kersauson mais la mer démontée qui a suivi, a invité le marin que j'ai toujours été à rester couché sur la banquette du carré. Ma cabine étant à l'avant, j'ai même découché deux nuits, craignant de devenir la bille d'une bombe de peinture ! Notre vitesse moyenne frise les 8 noeuds et il reste des voiles ! A nous sous peu la med. mais Luc craint de devoir utiliser le moteur. Tu vois Alain, c'est une mer sur laquelle on ne peut compter, aucune sensation à prévoir. Il est 3h. du mat. le radar signale la précence d'autres navires. Je suis sorti au coctpit (juste le nez ) pour ne voir un à tribord en train de nous doubler, il semblerait que d'autres vont faire pareil. D'où qu'on viennent en Atlantique, l'entonnoir se ressere, il ne reste plus que 300 km.
J'espère que ces bonnes nouvelles vous trouveront tous en forme ; salut à tous et à plus!
Le mot du capitaine, il y a une heure ce samedi matin
Nous avons bien marché pendant la nuit, mais depuis 5 H00 c'est la cata. Je me suis levé pour rassurer Gégé car nous sommes encerclés par les cargos qui convergent sur Gibraltar : nous en avons actuellmement 1 de chaque coté. Le plus grave c'est que maintenant, à 6H00 du mat, nous sommes presque en panne de vent et nous marchons à 4 nds avec 6 nds de vent de travers. Pour le moment, le courant est devenu notre ami, il nous tire vers la méditerranée. Il nous reste 143 milles pour arriver dans la passe demain matin 10H00 : cela ne va pas être facile. J'ai remis toutes les voiles et maintenant je vais déssaler le cokpit qui s'est transformé en marais salant ces derniers jours. La mise en route du moteur n'est pas loin...
Un mot de la terre
Je surveille les fichiers météo grib et ce n'est pas terrible pour notre équipage. Ils vont avoir un fort vent dans le nez, qui est entre 15 et 25 nds et même s'ils attendent, la météo sera similaire lundi. Ils vont donc galérer un maximum pour avancer. Résultat, ils devraient se faire secouer sans beaucoup pouvoir avancer : pas bon pour le moral !!!
A nouveau le capitaine
Nous passerons pas demain matin et sans doute pas demain soir : le vent est passé plein Est, comme prévu sur le dernier fichier GRIB. Nous allons vers le SE Cap 168, nous allons rentrer le Gennaker et ressortir le genois afin d'ameliorer notre cap. nous passerons sans doute lundi matin 11H00. ous allons encore faire du pres mais cette fois le bateau est gité mais la mer est belle, nous serons moins mal. l'atlantique ne voulait pas nous laisser partir sans nous offrir un dernier souvenir, merci à lui. Nous coupons pour le moment la route à tout les cargos qui nous rattrapaient, et tout va bien, il se deroute sur babord.