Mindelo et Traversée à Dakar
jeudi 23 novembre 2006
Quelques mots sur Mindelo.
Nous avons peut-être un peu « gaspillé » cette île. En effet, après Axel et Laurine, me voilà moi-même atteinte du mal suprême… la tourista… Nous avons été mis en quarantaine par les « bat amis » et impossible de descendre à terre.
La nourriture commence réellement à manquer à bord. Luc va à l’avitaillement (en plus, c’est samedi et la majorité des magasins sont fermés) et revient presque bredouille…
Il a trouvé quelques œufs (on en avait acheté déjà une première fois mais tous jeter : une énorme poche d’air et le jaune mêlé au blanc nous ont convaincus du manque de fraicheur) qui semblent bons, des yaourts longues durées qui n’ont pas besoin de frais, du beurre en boîte de conserve, 1 kg de carottes pas trop vilaines. Voilà ce qu’on aura pour l’avitaillement avant la traversée entre Sao Vicenté et Dakar. Il faut noter que cette traversée est quand même un peu longue, quasiment comme si on traversait la Méditerranée.
Tout ça que pour dire que l’avitaillement pour 5 personnes et pour 4 jours est vraiment un peu trop juste.
Il manque la viande (on ne trouve que peu de viande. Le bœuf est forcément du congelé, Luc n’a pas osé acheté du poulet qui lui semblait plus que douteux), la charcuterie (non, en fait, il a réussi à trouver du jambon moins bon et appétissant que le 1er prix dans le moins bon des magasins français), du pain (Luc a trouvé une boulangerie qui ne vendait qui des brioches)…
Vu que l’on avait perdu confiance aux restaurants locaux et que l’on ne trouvait vraiment pas les produits que l’on souhaitait, on a décidé de mettre les voiles dimanche 19 novembre en direction de Dakar sans avoir visité cette île plus que ça…
La navigation de dimanche 19 à jeudi 23 novembre 2006
Une première journée se passe au moteur : il ne nous restait qu’ une centaine de litres d’eau. Peu de vent et le besoin d’énergie pour faire fonctionner le dessal demandaient le MOTEUR.
Ce gentil moteur nous a accompagné de 11 heures à 20 heures.
Bien sûr, pour occuper Luc, le dessal est tombé en panne. Cela ne nous a pas fait rire car on comptait vraiment sur lui. Luc a encore heureusement réussi a le réparer partiellement en changeant un relais qui avait grillé. Après cette intervention, il pouvait produire de l’eau douce mais pas beaucoup. Luc (après appel chez Dessaltor, le fournisseur français) penche pour dire que la crépine est bouchée par des algues ou autres. Il est vrai que dans une eau à plus de 26°, la flore se développe très rapidement sur la coque du bateau.
Les trois journées suivantes se sont passées au près serré, l’allure la moins agréable et que l’on connaît bien. Le vent à 40° permet de naviguer gîté au maximum et la houle de face permet au bateau de bien sauter.
Impossible de faire travailler les enfants et de faire quoi que ce soit. Il fallait que je finisse les moustiquaires mais impossible en navigation…
C’est vers 3 heures du matin que l’on est arrivés (par miracle après avoir évité des pêcheurs en pirogue de justesse). Pas de lune, alors prudemment, on a jeté l’ancre loin de tout et avant un bateau qui avait coulé et dont on ne voyait que le mât dépasser. On était sensé arrivé dans un mouillage d’une trentaine de bateau mais on ne voyait absolument aucun mât….
Et ce n’est que le matin que l’on a pu voir que l’on était bien arrivé là où on voulait aller et que l’on était, en fait, qu’à 200 mètres… Ah, la nuit, tous les mouillages sont noirs…
Accueil sénégalais très chaleureux, « bat amis » avec enfants à proximité, soleil à gogo : on a tout de suite une impression positive du pays.
Une première petite présentation de notre quotidien :
Notre « bat taxi » que l’on appelle avec notre corne de brume et qui nous dépose à terre (bien pour la protection des annexes)
Notre rue commerçante de proximité.
notre taxi du jour
Nos restaurants