SANTO ANTAO
Cela fat déjà 5 jours que l’on est arrivé et j’ai l’impression que c’était hier. Le temps passe bien vite…
Bon, je vais commencer par raconter notre visite à Santo Antao.
C’est l’île la plus au nord et la plus à l’ouest du Cap Vert. C’est une île magnifique, pleine de contraste. On a laissé le bateau au mouillage, sous bonne garde. On a pris le ferry pour faire la traversée.
Sur Santo Antao, il n’y a pas de mouillage possible pour le bateau. On est resté deux jours avec une escale chez Martine et Norbert, couple adorable à la retraite où l’on a passé une nuit de rêve.
Le premier jour de notre arrivée, On a pris un aluguer local pour aller faire un « treck » dans la vallée de Paul. Notre aluguer ne parlant pas français nous a posé sans un mot , au bord de la route, au milieu de nul part. Il y a un vague petit chemin que nous empruntons ne sachant vraiment pas où aller… Bon, nous voilà en route. Et, au bout d’un bon moment de marche, on rencontre enfin de la vie : un couple nous double d’un bon pas !!! C’est vrai qu’ils étaient à peine chargés…
Deuxième rencontre : un troupeau d’ânes, encadrés par des enfants allaient chercher de l’eau.
Un petit mot sur le maïs : toute cette partie de l’île est cultivée. Les maïs sont deux, peut-être même trois fois moins gros que nos maïs français. Tout est planté en terrasse à la main. Je vous laisse admirer le semis de carottes.
Notre ballade est vraiment magnifique (je pense que c’est la plus belle que l’on ai jamais faite), un peu accidentée et pas mal en descente. On s’est absolument régalés du paysage très contrasté. La 1ère partie de la rencontre avec Santo
Antao a été plutôt sèche.
. Cette deuxième partie plus nord de l’île est absolument belle et verdoyante. Je vous laisse admirer Luc et les enfants en plein effort ,
Laurine qui a encore le sourire avant d’attaquer la suite de la marche .
On aperçoit derrière elle en contre-bas le village de Paul.
Juste après cette photo, on se rend compte que la descente est géante.
Heureusement, en chemin, un jeune Cap Verdien nous offre des goyaves cueillies en passant.
Et, on commence à apercevoir une maison à droite à gauche.
Et c’est au bout de 3 bonnes heures que l’on arrive à un petit village d’une vingtaine de maison. Ouf, on trouve de quoi racheter de l’eau. Les enfants ne veulent plus marcher et ils veulent aller au restaurant : il est vrai que l’on meure de faim. Mais après avoir vu là où on pourrait manger, j’ai préféré partager quelques crackers en attendant de trouver mieux… Mais, on n’est pas encore à Paul. Alors on reste au bord de la route en espérant qu’un jour un aluguer passe !!!
Enfin, oh miracle, en voilà un. Il nous emmène à Paul où on pensait trouver de quoi se restaurer (même un sandwich). Eh bien, au bout d’un heure de recherche : pas de restau ou magasin pour acheter à manger. On essaie de trouver des bananes : mission impossible.
Il est même hyper difficile de trouver de l’ombre et la chaleur rend la marche pesante…
Nous revoilà en route avec un nouvel aluguer pour un ville importante de l’île : Riveira Grande. Mais là encore, déception. Presque tout est fermé et rien à manger… Et en plus, on est en panne d’activité. On ne voit pas quoi faire de notre après-midi.
Alors, malgré le dénivelé de 1500 mètres et de nos sept ou huit kilomètres du matin, on se remet en route pour rejoindre un village plus dans les terres (Coculi). Pendant ces cinq kilomètres supplémentaires, on a encore pu admirer des paysages somptueux. Le goudron n existe pas au Cap Vert, il n y a que des paves.
Mais le coeur n’y est plus …
C’est vers 18 heures que l’on arrive à notre Gîte.
On est reçu très chaleureusement par Norbert et Martine, un couple de français vendéen venu passer leur retraite au Cap Vert.
Ils se sont faits leur maison de paradis. Absolument stupéfiant de beauté. Il faut savoir que Norbert est un passionné de botanique. Il se fait un plaisir de nous montrer ses plantes et fleurs. Il a même quelques espèces très rares. On a passé une soirée exceptionnelle où on a pu partager dans un cadre idyllique des informations sur la vie au Cap Vert.
C’est vrai qu’après cette soirée mémorable, on peut s’interroger sur notre prochaine retraite.
Ici, ils ont une qualité de vie qui fait rêver. Ils ont femme de ménage, jardiniers, gardien…
Il faut savoir que le salaire ici est aux environs de 200 euros mensuel… Ces gens sont contents de travailler. Ils sont gentils naturellement et c’est vraiment sympa de voir les relations entretenues entre eux et Norbert et Martine. On a l’impression qu’il y a un réel échange entre deux cultures, deux générations différentes et que la paie règne.
Après notre déjeuné (agrémenté de confiture de banane et de papaye faites maison) et après avoir fait un coucou à Mel ,
nous remettons nos chaussures de marche pour faire un nouveau treck. Sauf Laurine : elle avait refusé de mettre des chaussettes, elle a donc récolté onze ampoules et de taille. Elle nous suit donc en tongues : pas terrible pour la marche.
Un nouvel aluguer nous pose à Ponta do Sol. De là, on marche en direction de Fontainhas trois kilomètres plus loin .
On a décidé de pas trop forcer aujourd’hui. Ca fera au total dans les vingt kilomètres en 1 jour et demi : c’est quand même une grande première. Je suis très fière des petits. Je crois qu’à l’arrivée, on était encore plus fatigués qu’eux : ils couraient encore…Sur la photo, on aperçoit toujours ces cultures en terrasse. La vue sur l’océan est très belle de notre chemin.
On rencontre pas mal d’ânes et de chèvres.
Mercredi 15 novembre
Pour le moment, à Mindelo, on est souvent avec d’autres « bat amis » et on passe de bons apéros et repas et de bonnes soirées. On a malheureusement plus grossi que maigri. Bethlel II vient de nous quitter pour aller faire la traversée. Les alizés sont établis.
Ils vont dans un Premier temps à Trinidad pour faire faire des travaux sur le bateau puis vivre quelques mois à Tahiti et pensent aller s’installer définitivement au Chili : équipage super sympa et jeune marié (leur blog : http://lebetheldeux.canalblog.com/)
Hier, après avoir passé un bonne soirée avec eux, on est allé sur le catamaran de rêve Nahema finir la nuit et faire la fête. Laurine a enfin pu danser. Ce catamaran est loué 40 000 euros la semaine et vaut dans les 3 500 000 euros. Jean Réno apprécie ce type de bateau. Le cata est skippé par Pascal et 3 autres bons vivants bien sympas qui traversent en Martinique : c’est leur job.
Allez voir leur site si vous voulez : www.nahema.fr
www.franckgoddio.org (Philippe, un des homme de bord et moniteur de plonge a participé activement aux plongees de ce site)
Jeudi 16 novembre
Axel a une super gastro et vient de la partager avec Laurine. On est donc bloqué au bateau et on espère que l’épidémie va s’arrêter là. On attend que les mousses aillent mieux pour prendre la direction de Dakar.