EN ROUTE POUR VITORIA
Lundi 5 mars
Départ à 7 heures pour Vitoria à 360 miles d’Ilheus. Ca représente une navigation de 3 jours et deux nuits. J’avais préparé les repas d’avance car la navigation au près ne permet pas de faire grand chose dans le bateau : on est un peu en survie et tout mouvement demande un effort certain. Au près, on ne met pas la table par exemple : on mange tous dans le même plat. Ca évite une vaisselle et des renversages à répétition. Mais finalement, l’océan a été clément avec nous et nous a permis de naviguer au vent de travers : le grand luxe avec un bateau peu gîté et très confortable et qui avance bien avec des pointes à plus de neuf nœuds…
On a beaucoup lu. Merci Véro pour tes livres : je viens d’en dévorer encore un de plus…
Axel dévore Harry Potter et Luc aussi d’ailleurs. Laurine et Malaurie font de même et la vie à bord est d’un calme…On trouve quand même le temps long : je crois que l’on avait perdu l’habitude de naviguer car ce n’est que le dernier jour ou on a trouvé la journée courte. On a baigné Axel et Malaurie attachés au bateau en pleine navigation dans un bel océan bleu et à une eau à plus de 27°. D’ailleurs, il est à noter que l’on souffre réellement de la chaleur dans le bateau en navigation . On n’ose plus ouvrir les hublots du bateau. On s’en encore pris une vague qui a inondée d’eau salée tout notre matelas. Du coup, on a scouaté la cabine d’Axel et viré Axel dans la cabine avec Laurine.
Dès qu’une vague entre, il faut tout passer à l’eau douce et rincer les affaires et lever les plancher : c’est vraiment une vrai punition en navigation alors, on a pris la décision de ne plus ouvrir. Il est vrai que l’on peut rester des heures sans se prendre de vague mais il suffit d’une et tout est à refaire. Alors, dans le carré, on a en permanence 34° au minimum sans un brin d’air. Pour nous, c’est une épreuve mais pour tous les instruments aussi et on entend leur ventilateur tourner, tourner… Et on pense : combien de temps vont-ils pouvoir supporter une telle chaleur ?