STOP AND GO A MACEO
mardi 5 juin 2007
On ne croyait plus pouvoir partir samedi : la police fédérale était fermée. Mais après avoir fait des kilomètres à pied pour chercher un bureau ouvert, on a réussi à obtenir notre petit papier nous autorisant à quitter Salvador. Le policier qui l’a établi n’était pas du tout content de venir travailler que pour nous un samedi : il nous l’a bien fait comprendre mais il a signé et on est vite parti.
Si vite que Luc en a un peu oublié le gasoil pour le bateau. Tant pis, il nous reste une centaine de litres (à peu près 50 heures de moteur) cela devrait suffisant si on a du vent…
Et bien, pour changer, on n’a pas de vent pour partir puis pas de vent dimanche. Ce n’est qu’en fin d’après midi que l’on trouve le vent, enfin un peu mais qui nous permet d’avancer à 5 nœuds. Résultat, Luc pense me faire le coup de la panne. Me voyant peu amusé, il décide d’aller à MACEO, une ville sous RECIF ou l’on espère faire un peu de carburant.
Pour changer, on arrive de nuit lundi : c’est toujours plus stressant la nuit. On trouve une petite place au mouillage à coté du port très industriel (encore une fois sponsorisé par Pétrobras) et petit port de pêche.
On se couche donc vers 22 heures, contents de pouvoir dormir une nuit entière . Cela faisait deux nuits que Luc veillait jusqu’à 3 heures du mat et moi, je prenais la suite.
Mais à minuit, on entend des gros bruits sur la coque du bateau !!! Pas très rassurant…
En fait, c’était un pêcheur qui essayait de faire passer son filet sous notre bateau.
Pourquoi, on ne saura jamais mais ce qu’il y a de sûr, c’ est qu’il pensait qu’on n’avait ni quille ni safran. Il a fallu lever l’ancre pour qu’il puisse dégager son filet, il a dû plonger de nuit sous le bateau pour décrocher son filet… Enfin, au bout d’une demi-heure, on a pu reprendre la suite de notre sommeil après s’être battu avec les moustiques locaux très envahissants.
Mais à 5 heures et demi du mat, une radée locale oblige Luc a se lever pour fermer les capots. Du coup, il commence à s’occuper activement du plein du réservoir.
Activement, c’est à dire avec l’aide du dictionnaire. Il prépare une belle phrase avant d’aller arrêter un pêcheur local pour lui demander s’il est possible de bidonner du gasoil. (car il n’y a pas de station maritime ici)
Et par chance, à 6 heure, le premier pêcheur est d’accord. Et les voilà partis pour deux voyages de GO : voir le taxi pêche. La station se trouve à 300 mètres de la plage, derrière le village de pêcheur
Un petite description du moteur du taxi s’impose : c’est un mono-cylindre diesel de marque indéterminé qui démarre à la manivelle mais jamais du 1er coup, intégralement recouvert de graisse qui est logé au milieu de la cabine. Cette cabine est 100 % tapissée de graisse. L’accélérateur est un morceau de ficelle qui va jusqu’à dehors, l’échappement libre 50 % in board et 50 % out board fait un pof pof pof de pointus méditerranéen X 10.
Notre pêcheur taxi man nous propose même d’aller nous pêcher des langoustes. On lui a donné jusqu’à 10 heures, après on veut lever l’ancre, il nous reste encore 3 jours de mer avant d’arriver à CABEDELO, vers JOA PASSOA.
Le prix des langoustes est de 20 réals le kilo (7,50 € le kilo). Je crois que l’on va en acheter deux kilos : il faut bien ça…