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BAHIA 2
mercredi 31 janvier 2007
Bon, au niveau informatique, tout va mieux : on a adapté et tout fonctionne alors, vous pouvez reprendre l’adresse du bateau…
On a encore pu profiter de la fête. C’est vraiment sympa cette vie nocturne le mardi soir.
Bon, il y a tous les autres soirs aussi mais on ne sort pas beaucoup à cause des petits.
Il est vrai qu’il n’y a aucun enfant le soir dans les rues.
Concerts, danses, caipirinha (apéritif local à base de citrons verts), brochettes de viandes et de fromage avec beignets de banane en dessert, tout ça dans la rue hier soir.
Autrement, on n’a encore rien fait de particulier. On attend avec impatience la venue de « maman Christiane », pour attaquer les multitudes de choses à faire ; ce sera pour la semaine prochaine.
Pour les photos, il vous faudra encore attendre un peu. On a encore vu personne prendre des photos et on est un peu inquiet de le sortir.
Il faut avouer que depuis le début de notre voyage, c’est la première fois qu’on ressent de l’insécurité. On n’est pas libres du tout de faire ce que l’on veut. Il y a des horaires à respecter.
A gauche de la sortie de la marina, c’est un quartier très animé la journée avec pleins de petits marchands de choses et d’autres sur les trottoirs, des boutiques (souvent regroupées par thème) et beaucoup de bureaux.
Dès la nuit tombée, les rues y sont complètement désertent. Il ne faut surtout pas s’y promener. Tous les restaurants, bars, magasins et commerces sont fermés. Même ceux qui y habitent ne sortent plus.
Par contre, en sortant en face de la marina, on peut prendre un superbe ascenseur OTIS et on arrive dans la vieille ville superbe. Là, il faut absolument rester là ou il y a du monde et on ne craint rien. A certains endroits, il y a la police qui interdit l’accès d’une rue ou d’un quartier par mesure de sécurité.
Ce qu’il y a de surprenant aussi, de jour comme de nuit, c’est la présence de gardes armés dans quasiment tous les magasins, restaurants... Même dans la marina, il y en a toujours un qui surveille les entrées et sorties avec le pétard prêt à servir.
Certains en sont presque ridicules avec leurs multiples protections : coudières, genouillères, plastron, protèges tibias … Le fait de voir des armes n’est pas pour nous rassurer et nous inquiète forcément. On a un peu perdu de notre chère liberté et finalement, en France, on n’est pas si mal de ce côté là.
Dès notre arrivée, d’autres bateaux français du rallye des iles du soleil nous ont accueilli et donné les informations d’usage. Il a fallu quitter boucles d’oreille, montre, bijoux, alliance sous peine de se voir couper doigt, arracher oreilles…, éviter de se promener avec sa CB et ne garder qu’une photocopie du passeport.
Deux personnes du rallye ont été menacées. Un qui cherchait du pain, le dimanche matin et qui était passé dans une rue vide. L’autre s’est fait voler tout de suite après son retrait au distributeur. Les attaques sont au couteau. Le deuxième a été porté plainte et à son retour s’est de nouveau fait agresser.
Bon, messieurs les Français, il va falloir arrêter de rêver aux Brésiliennes. J’ai le regret de vous informer qu’elles ne sont pas canons, voir au contraire. La plupart des filles sont bien rondes avec des vêtements très près du corps : ce n’est pas terrible. 
Par contre, ce qu’il y a d’intéressant pour ces messieurs les célibataires, c’est qu’il y aurait (m’a t’on dit) 9 femmes pour un homme (les pauvres)…
Quelques mots sur la traversée.
Beaucoup d’entre vous m’interroge pour savoir comment on a vécu cette traversée.
En quelques mots, je vais essayé de répondre.
Tout d’abord, on perd très rapidement la notion de temps et d’heure… De plus, pour couronner nos difficultés avec l’heure, il y a 3 décalages horaires…
Nos journées sont essentiellement rythmées par les repas. Ils ne sont pas à heures régulières mais cadence nos journées. Et les enfants n’ont pas l’intention d’en sauter un parce qu’il y a de la mer… Il faut savoir que tout prend du temps en navigation et demande de l’attention.
Je reconnais parfois que c’est un peu décourageant de mettre 1 heure à préparer une petite salade composée pour se la voir engloutir en 5 minutes.
En général, le petit déjeuner se passait dans le carré (en bas), le déjeuner dans le cokpit (dehors) et le souper en bas.
Nous avions instauré cette règle parce que le matin, le bateau était souvent mouillé en haut, le midi, ça obligeait les enfants à sortir dehors, le soir en bas pour y voir clair…
Je reconnais que les enfants, naturellement restaient à l’intérieur. Ils se sentent bien dans leur cabine et y ont plaisir à y jouer. Ils ont passé du temps semi allongé (surtout Laurine) à bouquiner ou à jouer à la nitendo DS. Un film par jour était accordé. Nous leur avons imposé le bon, la brute et le truand (ils n’avaient jamais vu de western) et un De Funès (qu’il ne connaissaient pas). Nous avions récupéré sur un disque dur externe environ 150 films d’un Bat ami.
Le fait de n’avoir que l’océan à regarder n’est pas un soucis. C’est comme à la maison, on a souvent le même paysage sous les yeux. Il y a des moment où on est content de le regarder, à d’autres on l’ignore.
Très rapidement, il s’installe une petite routine. Hé oui, on la fuit mais en fait, on a besoin de la recréer pour être bien. Sinon, on deviendrait vite fainéant. En fait les journée passent vite. On en a profiter pour lire. Je reconnais que passé l’équateur, j’ai passé 3 jours non stop à lire un livre par jour que mon amie Véro m’avait offert pour mes 40 ans. Cela faisait des années et des années que cela ne m’était pas arrivé. Je reconnais que c’était fort agréable…
Il y a aussi les mails à répondre : vous avez été nombreux à partager notre traversée.
Vous avez explosez les statistiques de connexions de consultation du blog. 
Il y a aussi les vacations à la BLU : tous les jours à 10 heures et à 20 heures TU, Luc communiquait avec d’autres bateaux en traversée.
Bien sûr, il y a eu aussi l’étude du vent, de la meilleure route, du calcul quotidien de notre date d’arrivée en fonction de notre vitesse, de la tenue du livre de bord par Luc…
On a aussi beaucoup joué (surtout à UNO pour les connaisseurs).
Ce ne sont que les deux derniers jours qui nous ont parus longs. On pensait à l’arrivée et au plaisir de découvrir le Brésil.
A aujourd’hui, la traversée ne nous a pas parue longue plus que ça. C’est la plus longue navigation que l’on avait à faire. Pour le retour, Ce sera entre les Bermudes et les Açores la navigation la plus longue ; elle ne devrait pas dépasser 10 jours. 
On peut affirmer que l’on est prêt à refaire cette transat et que finalement , ce n’est pas la mer à boire (peut-être aussi cela vient du fait que la traversée a été pèpère).
On est quand même bien contents de l'avoir fait. En fait, c'était une navigation comme une autre sauf la distance : une étape de près de 4 000 kms!!! ET ON EST HEUREUX COMME :
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